© 2015, Josse Goffin, Regard à gauche

Traduction littéraire pour enfants: Emmanuèle Sandron, Maurice Lomré

Fanny Deschamps

Texte

La traduction littéraire est un champ vaste et trop peu connu.

Si nous avons la chance d’avoir accès à la pensée et à la sensibilité de Mark Twain, Léon Tolstoï, Toni Morrison, Gabriel García Márquez, Karen Blixen, Virginia Woolf, Italo Calvino, Elsa Morante…, c’est grâce à une profession qui reste trop souvent dans l’ombre.

Il est essentiel que les œuvres voyagent, et il en est de même en littérature jeunesse.

La traduction de livres pour enfants et adolescents présente des spécificités propres à son lectorat.
Si, à première vue, l’exercice pourrait paraitre plus facile (phrases plus courtes, syntaxe plus simple…), il n’en est rien. L’écriture destinée à la jeunesse ne demande pas moins de précision et de maitrise.

Nous avons rencontré une traductrice et un traducteur belges aux parcours très différents.
Emmanuèle Sandron est traductrice de formation, autrice et psychanalyste.
Elle traduit de l’anglais, du néerlandais, de l’allemand, du letton et de l’italien.

Maurice Lomré est bibliothécaire de formation et autodidacte. Il travaille pour la maison d’édition L’école des loisirs dont il assure la diffusion et la promotion en Belgique.
Il traduit du néerlandais et de l’anglais.

Tous deux ont en commun le goût de la lecture et la passion des langues.

 

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Chemins vers la traduction.

Comment devient-on traductrice, traducteur?




Parfois on y arrive plus ou moins par hasard, parfois par détermination. «Au départ, je voulais être autrice, explique Emmanuèle Sandron, qui a d’ailleurs écrit et publié plusieurs livres 1. J’ai souhaité devenir écrivaine à l’âge d’onze ans, et à seize ans je me suis rendu compte que je n’en vivrais pas.

Le moyen que j’entrevoyais pour vivre de ma plume était de devenir traductrice littéraire. Les langues sont apparues très tôt dans ma vie et m’ont tout de suite intéressée. J’ai choisi de suivre un master en traduction à l’école d’interprètes internationaux à Mons, et j’ai commencé par un boulot de traductrice commerciale. J’ai ensuite suivi un troisième cycle en traduction littéraire au CETL [Centre Européen de Traduction Littéraire (Bruxelles), ndlr].

Plus tard, j’y ai d’ailleurs enseigné la traduction littéraire, ainsi qu’à l’Université de Liège. Après mes études, j’ai écrit mon premier roman, et puis tout s’est enchainé: la publication de mon livre et mon premier contrat de traduction avec Luce Wilquin, puis avec Albin Michel.» Par la suite, Emmanuèle Sandron a écrit des articles pour la revue de traduction littéraire TransLittérature, avant d’en devenir la rédactrice en chef pendant six ans. «Dans ce cadre-là, j’ai écrit quantité d’articles, de portraits de traducteurs, dont certains qui écrivent aussi. Ma pratique est toujours nourrie d’une réflexion sur la traduction: comment traduit-on? Comment font les autres?»

 

Maurice Lomré, lui, ne se prédestinait pas à la traduction.
«Cela a commencé dès la création de Pastel [l’antenne belge de L’école des loisirs, ndlr] en 1988. Christiane Germain, l’éditrice fondatrice de Pastel, a senti que j’avais envie de travailler sur les textes. Elle m’a très vite proposé de relire les textes qu’elle publiait (créations et traductions). Puis elle m’a confié des traductions. D’abord depuis l’anglais, puis depuis le néerlandais.»

N’ayant suivi aucun cursus en traduction, Maurice Lomré a beaucoup étudié les langues par lui-même.
«Il y a chez moi des centaines de dictionnaires et de grammaires anglais et néerlandais… des plus pointus aux plus ordinaires. Cela me rassure de les avoir autour de moi.
Bien entendu, je regrette de n’avoir jamais vécu dans un pays anglophone ou néerlandophone. Ma connaissance est donc plus livresque et littéraire que quotidienne.
En revanche, avant de me lancer dans la traduction, j’avais déjà énormément lu de littérature pour la jeunesse ainsi que de littérature pour adultes. Et je lis toujours beaucoup aujourd’hui. J’ai dans la tête une armoire remplie de tiroirs dans lesquels je puise pour trouver la voix, le ton ou le registre de langue qui, à mes yeux, serviront le mieux le texte que j’envisage de traduire.»

 

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Spécificité de la traduction en littérature jeunesse




La traduction exige une double maitrise: celle de la langue d’origine et celle de la langue d’arrivée.
La maitrise de cette dernière est essentielle.

De plus, alors qu’un auteur développe souvent un style qui lui est propre, le traducteur doit s’adapter à celui du livre qu’il traduit.
Austérité ou fantaisie, phrases longues ou courtes, alambiquées ou fluides: il s’agit de maitriser tous les registres.
Et ce point est particulièrement pertinent en littérature jeunesse lorsqu’on traduit pour des tranches d’âges différentes.
L’exercice n’est pas simple.

«Au départ, mon rêve était de traduire du roman pour adultes, explique Emmanuèle Sandron. J’ai commencé par des polars chez Luce Wilquin, et Albin Michel m’a confié la traduction des romans policiers de Pieter Aspe. Cela m’a appris le métier.

Puis, à la naissance de mes enfants, j’ai découvert la littérature jeunesse. Je racontais des albums chaque soir à mes enfants et j’ai découvert des trésors d’inventivité. Progressivement, j’ai traduit de plus en plus d’albums et de romans pour jeunes lecteurs.

Quand j’ai reçu le prix Scam de la traduction pour mon travail en jeunesse, ça a été un moment de bascule: je me suis spécialisée en livres pour enfants et adolescents.

Je les trouve beaucoup plus complexes à traduire que les livres destinés à un lectorat adulte.
Peut-être que la littérature jeunesse mobilise une autre case du cerveau. Quand je traduis pour les adultes, c’est mon moi d’adulte et de chercheuse qui travaille. Quand je traduis pour les enfants, c’est mon moi poète.
Et là, c’est plutôt une question d’inspiration, de fulgurance…

C’est aussi un travail extrêmement précis sur la langue, il s’agit d’opérer des choix lexicaux très fins, de trouver le mot juste, de jouer avec les sonorités. Mon moi psy s’allume aussi et surveille ce qui se passe. Il faut faire attention quand on s’adresse aux enfants, on ne peut pas commettre d’impair. Et puis, il y a mon moi enfant: je suis aussi une petite fille quand je traduis.»

 

Cette proximité avec l’enfance caractérise aussi le rapport de Maurice Lomré à la traduction: «J’aime particulièrement traduire pour les enfants de 10-12 ans. Je pense que la raison en est que je me souviens extrêmement bien de moi à cet âge-là. Nous sommes tous habités par les différents âges que nous avons eus, et le garçon de cet âge-là est particulièrement vivant en moi.»


 

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Un penchant pour la traduction de l’album illustré

 


Tous deux font une comparaison similaire.
«Je traduis les albums plus joyeusement que les romans, explique Maurice Lomré. Traduire un roman, c’est un peu comme escalader un col à vélo: c’est souvent difficile. J’aime surtout le moment où j’arrive en haut, pour reprendre la métaphore cycliste. Disons que j’aime le résultat.

Les albums, je les traduis avec une espèce de joie. Je compare l’album à la chanson en raison de l’articulation de deux langages: la musique et les mots dans le cas de la chanson, les images et les mots dans le cas de l’album.

L’un ne va pas sans l’autre. J’aime ce genre littéraire qui se réinvente sans cesse.

Le livre le plus amusant que j’ai traduit est un album anglais, Orange Pear Apple Bear, d’Emily Gravett.
Il ne comporte que quatre mots et semblait intraduisible, car l’album combine ces quatre mots en jouant sur les sonorités.
Je me suis assis à mon bureau et j’ai décidé que je ne le quitterais pas avant d’avoir trouvé une solution satisfaisante en français. Et j’ai trouvé! Hourra! Ce jour-là, je me suis dit que j’étais peut-être devenu traducteur (rires).»



«Ce que je préfère, ce sont les albums, confie également Emmanuèle Sandron. Surtout pour les jeux possibles sur les sonorités, sur les rythmes: un texte d’album, c’est souvent comme une chanson, comme un poème. Ou alors ce sont des textes philosophiques qui parlent de thèmes absolument essentiels, comme l’amitié, l’amour, la mort…
Pour moi, c’est alors important de parler d’enfant à enfant.

Quand j’ai travaillé à une nouvelle traduction d’Alice au pays des merveilles pour Alice Jeunesse 2, j’ai été confrontée à un panaché de difficultés: le texte de Lewis Carroll est truffé de jeux de mots, de détournements de poèmes et de chansons, mais aussi de questions fondamentales sur le sens (et le non-sens) de la vie. Il fallait être sur la balle à tous les niveaux, ça a été un formidable défi. C’est vrai que ce n’est pas un album, mais un roman qui a été écrit avec de nombreux procédés narratifs propres à l’album.»

 

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Musique des livres

 

Dans une communication datant de 1992, Simon Leys écrit que «la traduction ne met pas seulement à contribution toutes les ressources de l’écriture, c’est aussi la forme suprême de lecture. […] Traduire implique d’abord une compréhension totale» 3.

Dire que les traducteurs sont des lecteurs attentifs serait bien faible pour décrire le rapport qu’ils ont aux livres.
Il s’agit pour eux de ressentir l’œuvre, bien au-delà de la simple compréhension du propos.

Pour Maurice Lomré:
«Traduire est une question de rythme, de musique. Il faut que j’entende le livre. Tant que ce n’est pas le cas, je ne peux pas y aller. Parfois, ça peut tenir au nom d’un personnage, par exemple. Tant que je n’ai pas trouvé un équivalent français satisfaisant, je n’arrive pas à faire vivre le texte...
Prenons le cas de Tchip-tchip de Joke Van Leeuwen 4, qui est le premier roman que j’ai traduit, encore une fois à la demande d’une éditrice, Geneviève Brisac dans ce cas-ci. Il fallait que je parvienne à faire jaillir une forme de fantaisie, qui traverse tout le livre, associée à une grande profondeur.
Ce travail m’a beaucoup appris sur moi-même. Je me suis rendu compte que j’étais capable d’écrire des poèmes, par exemple!»

 

Emmanuèle Sandron:
Elle aussi, a traduit un ouvrage de l’écrivaine néerlandaise Joke Van Leeuwen:
«Quand C’était la Guerre Et Que Je Ne Comprenais Pas Le Monde est un livre pour lequel je me suis battue pendant des années.
C’est un livre très drôle et très inventif qui parle de la guerre et des réfugiés, un livre essentiel.
Après avoir insisté pendant cinq ans, j’ai fini par convaincre Alice Jeunesse de m’en confier la traduction. »

 

Tous deux ont la chance de traduire avant tout des livres qu’ils aiment, des auteurs et autrices qu’ils admirent.
Cet enthousiasme semble d’ailleurs une condition nécessaire à un bon travail de traduction.

«J’aime énormément Simon van der Geest, confie Maurice Lomré. Je me sens proche de ses livres.
Dans Spinder, j’aime la vie et le naturel de l’écriture, mais aussi l’originalité et la force du propos 6.
Guus Kuijer est également un auteur que j’admire et qui compte pour moi. On a parfois une forte impression de proximité quand on lit certains auteurs.»

«Certains romans sont rigolos comme tout, se réjouit Emmanuèle Sandron, pleins de trouvailles.
La plupart sont des livres qui apprennent à vivre aux enfants, en leur parlant d’amitié, d’amour, de maladie. Comme Alaska , le troisième roman d’Anna Woltz que j’ai traduit pour Bayard 7.
C’est un livre émouvant et fort qui raconte comment deux enfants blessés (un garçon épileptique et une petite file traumatisée par un braquage) vont s’entraider.»

 


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Sourciers et ciblistes

Les pertes, le choix du terme et la fidélité

 


Emmanuèle Sandron:
«Bien sûr, il y a des pertes. Le letton, par exemple, est pour moi un véritable enchantement.
Alors, je vis une succession de petits deuils quand je dois me résoudre à l’impossibilité de rendre à l’identique toutes les possibilités de la langue originale.
Mais le français est d’une très grande richesse lui aussi, et je suis régulièrement émerveillée par ce qui se produit au passage d’une langue à une autre.
Les jeux de mots peuvent faire partie intégrante du texte, comme dans La Question de Dix Heures du Soir 8 ou dans Torsepied 9, un livre fantastique avec dix jeux de mots par phrase. Un festival!
Alors ça passe par mon filtre, évidemment. D’autres traducteurs en auraient fait autre chose.
Qu’est-ce qu’on perd en traduction? L’original. Sa beauté, ses fulgurances. Mais on essaie d’en mettre d’autres. Il faut quitter la source pour recréer autre chose pour le lecteur. Mais il ne faut pas tout changer non plus, il faut trouver le bon dosage».

 

Maurice Lomré:
«Les sons ne sont pas les mêmes d’une langue à l’autre, donc la musique ne peut pas être pareille. Un des pièges de la traduction, c’est de ‘surtraduire’. De se tromper de registre.

Dans le cas de Guus Kuijer, la principale difficulté consistait à exprimer la vie et la profondeur de ses romans de manière aussi naturelle et spontanée qu’en néerlandais.
Selon les livres, un même mot peut convenir, s’intégrer, ou ne pas aller du tout.
Cela dépend plus du ton du livre que de l’âge du lecteur.
C’est particulièrement le cas quand il s’agit de dialogues. Si un personnage de douze ans parle comme quelqu’un de quarante ans, ça ne va pas.
Même si la littérature n’est qu’une illusion, il faut que l’on croie à ce qu’on lit.
Pour ma part, j’ai la chance de travailler sur de bons textes, donc cet écueil a déjà été évité par les auteurs.
Un auteur pour la jeunesse écrit en pensant à son lectorat, mais cela ne signifie pas que ses livres sont dénués de complexité.
Le monde des adultes n’a pas ce monopole. Elle s’exprime juste un peu différemment. Guus Kuijer est un bon exemple de tout cela, il arrive à dire des choses très complexes et subtiles mais avec un ton très naturel, évident.
Dans les livres de Simon van der Geest, les personnages, qui sont des enfants, ont une vie intérieure subtile et riche, mais cela ne passe pas par une formulation tarabiscotée.»

 

Emmanuèle Sandron:
«Pour moi la fidélité à un texte passe par une relative infidélité. Je ne traduis pas de manière timorée. Je cherche ce qu’a voulu faire l’auteur, quels effets il a voulu créer chez le lecteur ou la lectrice; et si tout le livre est drôle, tous les moyens sont bons pour qu’il le reste en français, d’autant qu’il faut compenser les pertes.
Certains jeux de mots ne seront pas traduisibles, alors il faut en créer ailleurs. Je suis bien sûr très attentive à rester dans la tonalité de l’auteur. Quand il y a un apport personnel, il est toujours justifié.
La fidélité, c’est le grand sujet en traduction.
Aujourd’hui il y a deux grands types de traducteurs: les sourciers (plus proches de la source) et les ciblistes (plus proches du lecteur francophone). Et je suis résolument cibliste, avec cette visée de chercher à restituer les mêmes procédés que l’auteur».

 

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Un métier de l’ombre

 


Emmanuèle Sandron:
Le métier de traducteur est un métier bien souvent invisibilisé.
On retient rarement le nom des traducteurs des romans de langue étrangère que l’on lit.
Et nombreux sont les traducteurs et traductrices qui réclament une revalorisation de leur profession.

«J’ai été membre du conseil d’administration de l’ATLF [Association des traducteurs littéraires de France, ndlr] qui se bat pour la visibilité des traducteurs. Demander que le nom du traducteur soit en couverture, en quatrième de couverture, qu’il figure dans les recensions, les communiqués de presse... C’est vraiment important.

C’est triste de voir que notre travail n’est pas reconnu à sa juste valeur de création aux yeux du grand public.
Et je pense que l’image des traducteurs est malheureusement en train de se détériorer auprès d’un certain public avec le développement des programmes de traduction automatique.
Ceux-ci rendent au mieux un texte plat, écrasé, sans nuances; alors que la traduction littéraire est affaire de subjectivité, de rapport à la langue, d’expérience de vie.
La preuve en est qu’en donnant un même texte à dix traducteurs, on aura dix traductions tout à fait différentes.
Les Vagues de Virginia Woolf par Marguerite Yourcenar ou par Cécile Wajsbrot, c’est la même œuvre et pourtant ce n’est pas pareil».

 

Maurice Lomré, dont la traduction n’est pas l’activité principale, se sent moins concerné par ce combat:
«C’est un métier de l’ombre, mais je n’en souffre pas vraiment. En fait, quand la traduction est bonne, on oublie qu’il s’agit d’une traduction. C’est souvent quand il y a des problèmes qu’on parle du traducteur.
Par conséquent, on a d’une certaine façon envie de disparaitre. Il faut parvenir à se satisfaire de cet effacement.
Il s’agit d’un exercice qui rend inévitablement modeste. On se met au service d’un texte, d’un auteur.
Même si j’ai envie que mon travail soit reconnu, j’accepte aussi de me transformer en fantôme.
C’est comme un enfant qui se cache, mais qui a envie d’être trouvé.
Mais si je voulais la lumière, je ne serais pas traducteur, je ferais autre chose.»


 

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La traduction au plus proche de la création


 

La traduction est donc un exercice particulier. Il s’agit d’écriture, de travail de la langue, mais le traducteur n’est pas responsable du propos du livre, du récit, des rebondissements.

Exit l’angoisse de la page blanche!

C’est ce qui plait à Maurice Lomré:
«Disons que j’aime me rapprocher de la création, jouer à l’écrivain. C’est une manière d’écrire sans écrire. On n’est pas complètement écrivain, quand on est traducteur. Je comparerais cette activité à celle d’un interprète musical: je n’ai pas écrit la sonate, je la joue. Je la fais vivre mais je ne l’ai pas composée.
Je me nourris des univers des autres; et je fais cela depuis toujours.
C’est la langue et le travail sur l’écriture qui m’intéressent. Et finalement, c’est sûrement ce pour quoi je suis fait.
Je joue la partition qui a été écrite par quelqu’un d’autre, et je l’investis le mieux possible».

 

Emmanuèle Sandron, en revanche, considère son travail de traductrice comme un travail d’autrice:
«Reprenons la métaphore musicale de l’interprète: dans le violoncelle, il y a une âme, et c’est mon âme. J’y mets du mien, et c’est un mien d’autrice.
Il faut dire que j’ai commencé ma carrière en tant qu’autrice. Je me suis donc toujours présentée et considérée comme autrice ET traductrice. En fait, mon matériau, c’est la langue.
Ça passe par mon âme, mon filtre, mon cerveau, mon oreille musicale, ma sensibilité. Donc oui, quand je traduis, je suis autrice».

  

© Fanny Deschamps, Emmanuèle Sandron, Maurice Lomré, revue Le Carnet et les instants n° 217, Bruxelles, octobre 2023

Notes
1. Par exemple, Emmanuèle SANDRON, De ville en ville, album jeunesse, Cotcotcot, 2020,
 illustrations de Brigitte Susini.
2. Lewis CARROLL, Alice au pays des merveilles,
trad. de l’anglais par Emmanuèle Sandron, Alice Jeunesse, 2020.
3. Simon LEYS, L’expérience de la traduction littéraire : quelques observations,
Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, 1992; 
disponible sur www.arllfb.be

4. Joke VAN LEEUWEN, Tchip-tchip, trad. du néerlandais par Maurice Lomré,
L’école des loisirs, 2000.
5. Joke VAN LEEUWEN, Quand c'était la guerre et que je ne comprenais pas le monde,
trad. du néerlandais par Emmanuèle Sandron, Alice Jeunesse, 2016.
6. Simon VAN DER GEEST, Spinder, trad. du néerlandais par Maurice Lomré,
La joie de lire, 2018.

7. Anna WOLTZ, Alaska, trad. du néerlandais par Emmanuèle Sandron, Bayard, 2021.
8. Kate DE GOLDI, La question de dix heures du soir,
trad. de l’anglais par Emmanuèle Sandron, Alice Jeunesse, 2012.
9. Ellen POTTER, Torsepied, trad. de l’anglais par  Emmanuèle Sandron, 
Alice Jeunesse, 2012.

Metadata

Auteurs
Fanny Deschamps
Sujet
Traduction littéraire.Jeunesse. Enfants. Emmanuèle Sandron. Maurice Lomré. France. Belgique
Genre
Entretien
Langue
Français
Relation
revue Le Carnet et les instants n° 217, Bruxelles, octobre 2023
Droits
© Fanny Deschamps, Emmanuèle Sandron, Maurice Lomré, revue Le Carnet et les instants n° 217, Bruxelles, octobre 2023