© 2015, Josse Goffin, Regard à gauche

Maisons d’écrivain: où en est la Belgique?

François-Xavier Lavenne

Texte

Pour une Europe des patrimoines littéraires?


« Il faut des résistants à l’amnésie culturelle ambiante ». C’est par ces mots que Jacques De Decker a terminé son intervention lors de la journée d’étude intitulée « Pour une Europe des patrimoines littéraires » organisée à Bourges du 15 au 17 novembre 2018 par la Fédération des maisons d’écrivain XX à l’occasion de son vingtième anniversaire. Il soulignait ainsi le rôle crucial des maisons d’écrivain et des musées littéraires pour faire vivre la littérature sur le terrain, au cœur de la cité. Il affirmait aussi sa conviction que l’Europe serait culturelle ou ne serait pas et que sa construction, si elle ne reposait que sur une union économique, resterait superficielle et incapable de répondre aux bouleversements que traverse le monde.

La conclusion de cette rencontre, qui réunissait des représentants de huit pays européens, fut un plaidoyer d’Alain Tourneux, président de la Fédération française des maisons d’écrivain, pour la création de routes littéraires européennes et la coopération entre les différents réseaux nationaux de maisons d’écrivain et de patrimoines littéraires. L’objectif serait de bâtir des ponts, de créer des outils communs de promotion et de recherche et d’encourager des jumelages entre des maisons d’écrivains, des fonds d’archives et des musées littéraires de différents pays.
La Belgique francophone peut-elle s’inscrire dans cette dynamique naissante?


Les maisons d’écrivain, un vivier culturel


Les patrimoines littéraires présentent des enjeux importants du point de vue culturel, pédagogique et touristique. Avec les maisons d’écrivain, la littérature sort de la page, s’ancre dans un territoire et, soudain, la communauté invisible qui entoure l’œuvre se matérialise et, mieux, s’élargit. 

Le lieu littéraire perpétue une mémoire, mais il ne réussit sa mission que si, en plus de conserver le passé, il le rend intelligible dans le présent, le met en dialogue avec l’actualité et en fait un foyer de créativité et de réflexion de nature à nourrir l’avenir. Une maison d’écrivain est un lieu de vie, sa vocation est d’accueillir. Des publics très différents ne cessent de s’y croiser: des spécialistes d’une œuvre, des lecteurs plus ou moins assidus, des enseignants et leur classe, comme de simples curieux, ce qui demande un travail important de réflexion en matière de muséographie et d’offre de médiation.
Une rencontre comme celle de Bourges, réunissant plus d’une centaine de conservateurs de maisons d’écrivain, a mis en évidence une volonté très largement partagée d’éviter le figement qui ferait de la maison un mausolée. La plupart des maisons d’écrivain proposent en effet des animations pédagogiques, participent à des projets de recherche, accueillent des rencontres, des journées d’études, des expositions, des spectacles… Beaucoup d’entre elles organisent également des résidences d’écrivain, ce qui témoigne de la volonté que la maison, dont l’essence est d’avoir été un lieu de création, puisse le rester.
Si l’on regarde la carte des membres de la Fédération française des maisons d’écrivain XX , le maillage littéraire extrêmement serré de l’ensemble du territoire impressionne. Les maisons d’écrivains apparaissent ainsi comme un vivier culturel très dynamique.


La carte littéraire de la Belgique est encore à dessiner


La Belgique possède une carte littéraire. Elle n’est pas géolocalisée comme la carte française, mais peinte à l’huile par Paul Delvaux et son élève Walter Vilain. Exposée aux Archives et Musée de la Littérature, elle donne envie de sillonner le pays. Hélas, il ne subsiste que peu de souvenirs des écrivains dans chacun des lieux qui leur sont associés sur la peinture. Il n’existe en outre aucun réseau belge francophone ou outil promotionnel (site internet, brochure) pour faire connaître ce patrimoine.

Il semble, sous réserve d’une enquête plus approfondie, que la question des patrimoines littéraires se pose différemment dans la partie néerlandophone du pays. La Flandre compte en effet plusieurs maisons d’écrivain (Guido Gezelle, Herman Teirlinck, Cyriel Verschaeve, Ernest Claes, René De Clercq, André Demedts XX ), un espace consacré à Louis-Paul Boon à Alost, deux musées liés à des écrivains francophones de Flandre (Verhaeren et Maeterlinck) ainsi qu’une exposition permanente à la Letterenhuis d’Anvers, qui offre une plongée dans l’histoire de la littérature flamande. Une plateforme appelée « Platform Literaire Erfgoedbeheerders in Vlaanderen » a vu le jour en 2006. Elle publiait une brochure recensant 11 musées littéraires. Si elle ne semble plus en activité, une page internet du site de l’association « Openbaar Kunstbezit in Vlaanderen » rassemble aujourd’hui ces informations XX .
S’il faut reconnaître que la Belgique francophone ne compte pas un grand nombre de maisons d’écrivain par rapport à d’autres régions d’Europe, elle présente cependant d’incontestables réussites, des initiatives courageuses et de très grandes potentialités qui n’attendent qu’à être développées. L’exploration du patrimoine littéraire belge réserve ainsi de belles découvertes pour le spécialiste comme pour le grand public.


Les maisons d’écrivain


Une maison d’écrivain est un musée à part, un musée au plus près du fantasme. Peu importe que la maison soit conservée intacte ou qu’elle soit partiellement ou complètement reconstituée – il y a toujours une part de mise en scène ou de reconstitution –, l’essentiel est que le visiteur ait la sensation que la maison est habitée et que l’écrivain pourrait surgir à chaque instant, franchir le seuil de la pièce et l’accueillir. La muséographie doit ainsi savoir se faire oublier pour que se crée l’illusion d’une intimité dans laquelle le visiteur est l’invité ou peut-être le clandestin entré par effraction. La visite d’une maison d’écrivain comprend en effet les pièces de réceptions, mais aussi des lieux plus secrets. La chambre, la salle de bain, la cuisine suscitent la curiosité comme si ces pièces et les objets du quotidien qu’elles contiennent pouvaient permettre de saisir l’homme au-delà de l’image qu’il donne de lui-même ou qui a été figée par l’Histoire littéraire, de comprendre le créateur au plus près de sa vérité. 

Comme tout musée littéraire, la maison d’écrivain doit en outre répondre au défi de rendre visuel ce qui est de l’ordre du texte. Ce lieu doit également être pleinement compréhensible et appréciable au-delà d’un petit cercle d’initiés. La muséographie et la médiation doivent parvenir « à faire parler le lieu », à plonger le visiteur au cœur de l’imaginaire de l’écrivain, même s’il n’a jamais lu un seul de ses textes, en créant un dialogue entre les pierres et l’œuvre.
Enfin, ces habitations n’ont pas été conçues pour accueillir un grand nombre de visiteurs, ce qui pose des questions de conservation, d’accessibilité et de prévention des vols, puisqu’un intérieur est généralement composé de beaucoup de petits objets. L’expression maison-musée porte en elle une tension. Chaque conservateur devra trouver le juste équilibre sur un axe dont les termes maison et musée constituent les extrémités, ce qui implique d’inventer des solutions adaptées aux contraintes spécifiques du lieu et de son environnement.


Les musées Verhaeren


L’histoire complexe des musées Verhaeren illustre la difficulté de construire des projets muséaux autour d’un écrivain en coordonnant différentes initiatives privées et publiques autour de multiples fonds. Quelques tensions communautaires vinrent même compliquer la donne au milieu des années 1960 à Sint-Amands, provoquant des scissions. De cette multiplication de musées, il reste aujourd’hui trois lieux accessibles au public.

Les Archives et Musée de la Littérature conservent le cabinet de Verhaeren tel qu’il se trouvait dans sa maison de Saint-Cloud. Laurence Boudart, directrice des AML, souligne qu’il s’agit d’une reproduction aussi exacte que possible, même si les dimensions ne sont pas respectées. Elle a été réalisée à partir de photographies et de croquis de Marthe Verhaeren, qui avait légué l’ensemble en 1930 à la Bibliothèque nationale. Dans l’atmosphère chaude des meubles d’acajou, le visiteur a la sensation que le poète vient de s’absenter. Son matériel d’écriture est posé sur le bureau prêt à l’emploi, ses pipes et sa canne semblent attendre son retour, un crapaud de bronze veille sur un manuscrit. L’œil découvre aussi une profusion d’œuvres d’art exceptionnelles, parmi lesquelles les portraits de Marthe et d’Émile Verhaeren par Théo Van Rysselberghe.

À Roisin, où l’écrivain aimait à se retirer, sa maison a été détruite en 1918, mais elle fut reconstruite sur l’initiative de ses amis qui constituèrent une collection d’une grande richesse. Cette collection n’est plus exposée pour des raisons de sécurité et a laissé la place à un espace didactique composé de panneaux explicatifs et de reproductions. Sa visite prépare la promenade dans les pas de Verhaeren vers le mythique Caillou-qui-bique.

Enfin, à Sint-Amands, isolée au milieu d’une boucle sauvage de l’Escaut, la tombe de Verhaeren s’avance tel un bateau fendant le fleuve. Dans ce décor à la mesure du poète, un musée a été créé dans les années 1950, dans une petite maison pittoresque, la « Maison du passeur d’eau ». Depuis la fin des années 1990, le musée s’est installé dans un bâtiment moderne situé juste à côté de la maison natale de Verhaeren, qui n’est pas ouverte au public. Dès l’entrée dans les salles d’exposition, le buste de Verhaeren par Zatkine capte le regard. Les œuvres exposées permettent de se plonger dans sa poésie, mais aussi dans le monde culturel qui entourait l’écrivain grâce à des dessins et des peintures de Constant Montald, Degouve de Nunques, Léon Spilliaert, Constantin Meunier, Théo Van Rysselberghe et, bien sûr, Marthe Verhaeren, dont le pinceau saisit l’intimité de l’écrivain durant son petit déjeuner. Le musée propose également, sous la houlette de son conservateur Rik Hemmerijckx, des expositions temporaires XX , comme celle qui est actuellement consacrée au recueil Belle chair.

Ainsi, bien qu’il n’y ait pas de maison Verhaeren stricto sensu, c’est-à-dire un lieu reproduisant le cadre de vie de l’écrivain, il n’en a pas moins le privilège d’être mis à l’honneur dans chacune des régions du pays.


La maison de Maurice Carême


Si le charme d’une maison d’écrivain réside dans la sensation d’une présence qui transforme le visiteur en hôte, la maison de Maurice Carême à Anderlecht en est un bel exemple. Avec la villa Petite-Plaisance de Marguerite Yourcenar dans le Maine, elle est l’un des rares cas de maison d’écrivain pensée par un auteur de son vivant. En 1975, Maurice Carême créa en effet une fondation qui hérita de la maison « contenu et contenant » avec pour mission, entre autres, d’en faire un musée à sa mort, qui survint en 1978. Ce fut Jeannine Burny qui réalisa cette volonté et qui continue aujourd’hui à porter la mémoire de l’écrivain. 

Maurice Carême fit construire la « Maison blanche » en 1933 dans un style qui rappelle celui des béguinages flamands. Cette maison, il lui consacra un recueil dans lequel il explique combien il avait rêvé de ce lieu de calme et de convivialité:

Notre maison était debout sous nos paupières
Avant que le maçon n’eût la truelle en main,
Et ses pignons chaulés luisaient dans un matin
Dont nous avions créé la paisible lumière. [...]

Dans cette petite maison d’instituteur, le visiteur est plongé dans l’intimité de l’écriture. Il découvre l’univers dans lequel le poète a écrit, les lieux qui l’ont inspiré, le long travail qui mène du premier brouillon au livre publié. Le musée Maurice Carême conserve en effet l’ensemble de la bibliothèque et des manuscrits de l’auteur. Chaque objet semble porter une histoire qui ne demande qu’à être déployée, comme le lustre offert par Géo Norge qui se trouve au-dessus du bureau de l’écrivain. Dans le jardin, on peut imaginer Carême et Ghelderode passant l’après-midi dans des transatlantiques sous l’œil du perroquet. Aux murs, figurent des peintures et des dessins d’artistes qui furent les amis du poète, comme Paul Delvaux, Felix De Boeck, Henri-Victor Wolvens, Luc De Decker, Marcel Delmotte, Roger Somville, Jules Lismonde…


La maison d’Adolphe Hardy


Pour qu’une maison d’écrivain voie le jour, il est plus simple que le bâtiment et son mobilier soient restés dans la famille. L’ouverture, qui ne concerne au départ souvent qu’un nombre restreint de pièces, peut d’abord se faire ponctuellement, puis de manière progressivement plus grande alors que la maison reste habitée. Le stade final de ce processus de muséification de l’habitation est le moment où la maison devient un musée exclusivement et à temps plein. Cette continuité n’est pas toujours le cas et, souvent, un long délai s’écoule entre la mort de l’écrivain et l’ouverture de la maison-musée, qui a connu entretemps plusieurs propriétaires, ce qui demande un travail préalable, de la part de lecteurs passionnés, souvent réunis dans une association d’amis de l’écrivain, de rassemblement et de restauration d’un patrimoine dispersé. Cette histoire est celle de la maison natale d’Adolphe Hardy (1868-1954) située à Dison. 

Poète et journaliste, Adolphe Hardy est l’auteur notamment de La route enchantée et de Bréviaire des jours, recueil pour lequel il fut le premier auteur belge à recevoir le Grand Prix de la langue française. Chantre de l’Ardenne, son œuvre invite à découvrir les paysages de sa région.
Un couple, Joseph Gélis et Mary Colleye, décida d’inscrire le souvenir de l’écrivain au cœur de sa ville. Après avoir emménagé dans sa maison en 1978, l’idée leur vint de la rendre à son propriétaire originel en y ouvrant un musée. C’est ainsi que fut créée la Fondation Adolphe Hardy en 1984 et que le musée vit le jour, sous l’impulsion notamment du bourgmestre de Dison, Yvan Ylieff. Grâce à la veuve d’Adolphe Hardy et à des membres de sa famille qui donnèrent des meubles, des objets familiers, de la vaisselle, des tableaux et des manuscrits la maison a retrouvé son âme d’autrefois et est aujourd’hui un lieu de culture animé par une ASBL qui met également en évidence le patrimoine et l’histoire de la région.


La maison d’Érasme


Parfois une maison d’écrivain voit le jour 400 ans plus tard et surgit presque ex nihilo.

Le souvenir du séjour d’Érasme durant 5 mois à Anderlecht en 1521 pourrait ne plus être qu’une note de bas de page perdue dans les tomes des œuvres complètes si deux hommes, le bourgmestre Félix Paulsen et Daniel Van Damme, n’avaient décidé de se lancer dans la folle aventure de créer une maison d’Érasme.
Toute création demande des visionnaires et un peu de hasard. Daniel Van Damme, qui s’occupait de la restauration du béguinage d’Anderlecht, identifia la maison où Érasme avait résidé. Elle aurait pu ne plus exister. Un projet de percement d’une rue avait failli entraîner sa destruction et n’avait été arrêté que par la guerre. La commune acheta le bâtiment, le fit restaurer et, en septembre 1932, le bref séjour d’Érasme à Anderlecht fut immortalisé par l’inauguration du musée par le futur Léopold III. Les lettres de Daniel Van Damme montrent l’ampleur du défi relevé en moins de deux ans. À quelques mois de l’ouverture, le conservateur ne savait pas encore quelle œuvre il pourrait présenter. Toute son énergie était tournée vers la constitution d’un écrin que lui-même et ceux qui lui ont succédé ont empli peu à peu grâce à des dons de particuliers, à beaucoup d’ingéniosité et de recherches patientes.

Si la maison d’Érasme est une reconstitution, la réussite est éclatante. Entre les murs couverts de cuir de Cordoue, les boiseries et les impressionnantes reliures des livres, les siècles semblent ne pas être passés. La maison d’Érasme est un îlot de paix, où survit l’humanisme, un lieu presque irréel au milieu de l’agitation de la ville. Outre la richesse de la bibliothèque, les tableaux exposés offrent un panorama de la peinture flamande dont l’une des pièces maîtresses est l’adoration des mages de Jérôme Bosch. Enfin, le jardin invite à la méditation, notamment grâce à des « chambres philosophiques » réalisées par des artistes contemporains.


Sur les traces du Groupe surréaliste de Bruxelles


L’appartement de Magritte à Jette n’est généralement pas cité parmi les maisons d’écrivain en Belgique. À tort. Le mouvement surréaliste refusait le cloisonnement des arts. Magritte a ainsi écrit des tracts, des aphorismes, des pensées sur l’art, participé à des revues et son appartement fut le quartier général du groupe. 

Comme l’ont montré les exemples précédents, la maison d’un artiste est un lieu qui catalyse l’imaginaire et suscite les passions. Elle raconte l’histoire de celui qui y a habité, mais aussi des hommes qui ont voulu inverser le cours du temps et ressusciter le passé. Pour le musée Magritte, cette personne fut André Garitte. Ami de Georgette Magritte, il souhaitait déjà dans les années 1980 réaliser un musée autour de Magritte dans la dernière maison du couple, rue des Mimosas à Schaerbeek, mais il ne parvint pas à la convaincre et à sa mort le mobilier fut dispersé en vente publique. Toute autre personne aurait considéré que réaliser une maison Magritte était devenu impossible.

Roger Garitte chercha d’autres demeures du peintre et découvrit la maison de la rue Esseghem dans laquelle le couple avait loué de 1930 à 1954 et où Magritte avait peint la moitié de son œuvre. Il put l’acheter en 1992 et commença à la remettre dans son état d’origine. Il ne pouvait, à ce stade, montrer que des murs nus et des pièces vides. Pour reconstituer l’intérieur, il se basa sur des photographies et les souvenirs de Jacqueline Nonkels et contacta, un par un, chacun des collectionneurs qui avaient acheté les meubles qui se trouvaient dans l’appartement pour les convaincre de les prêter. Lorsqu’obtenir l’objet original s’avérait impossible, il cherchait un objet le plus semblable possible.

Dès que le visiteur passe la porte de cette petite maison typiquement bruxelloise, il est immergé dans la période des vaches maigres de Magritte, après son retour de Paris. Il ne peut manquer d’être frappé par le contraste entre un intérieur modeste de la petite bourgeoisie et le caractère révolutionnaire de l’œuvre qui s’y crée. En regardant les pièces au travers d’une vitre, il s’amusera à découvrir la manière dont le peintre détourne les objets de son quotidien pour les intégrer dans son œuvre et imaginera Nougé, Scutenaire, Mesens, Lecomte et Goemans entourant Magritte pour chercher le titre de son nouveau tableau dans la petite pièce qui mène à la cuisine.

La partie littéraire de la vie de Magritte est évoquée dans les vitrines des deux étages supérieurs, qui servent de centre d’explication. On y voit des exemplaires de la revue Marie, des tracts, des écrits de Magritte, dont des lettres illustrées, des livres de Nougé, Éluard ou Lautréamont, également illustrés par lui. Parmi les objets troublants, qui témoignent de l’activité du groupe, il ne faut surtout pas manquer le tapis-poème réalisé par Georgette sur un texte de Nougé et un carton de Magritte.

Pour prolonger cette plongée dans l’atmosphère du groupe surréaliste, il est possible de voir, sur demande, le bureau de Marcel Mariën qui est conservé dans la Réserve précieuse de la Bibliothèque de l’ULB et de se rendre dans l’un des cafés que fréquentait le groupe, La fleur en papier doré, dont le cadre est parfaitement conservé. Enfin, le livre de Pascale Toussaint, J’habite la maison de Louis Scutenaire (Weyrich, 2013), fait sentir l’âme et la mémoire d’une maison dans laquelle elle organise avec son mari Jacques Richard des rencontres littéraires appelées « Les rendez-vous de la Luzerne ».


Les bureaux reconstitués


L’une des particularités de la Belgique est l’existence d’un grand nombre de cabinets d’écrivains reconstitués qui sont exposés dans des bibliothèques, des universités, des musées… Un tel don est une alternative plus simple à la création et à l’animation d’une maison d’écrivain.


Les Archives et Musée de la Littérature


Lorsqu’il est question de cabinets reconstitués, les Archives et Musée de la Littérature viennent d’emblée à l’esprit. Cette institution, créée en 1958, est l’aboutissement d’un rêve qui existait depuis la fin du XIXe siècle, celui de créer un musée de la littérature. Les premiers fonds déposés furent les fonds Verhaeren, Eeckhoud et Elskamp. Depuis lors, les collections ne cessent de s’enrichir pour constituer, non seulement un conservatoire des Lettres belges, mais aussi un centre qui les fait vivre et rayonner par des projets scientifiques, des expositions, des journées d’études, des éditions critiques… 

Un tel lieu aurait pu n’être centré que sur les archives papier et les bibliothèques, mais dès le départ, les Archives et Musée de la Littérature ont reçu également des bureaux d’écrivain. Il a déjà été question du cabinet Verhaeren, mais les AML abritent d’autres trésors.

Ainsi, en 1968, la veuve de Michel de Ghelderode donna-t-elle des objets qui se trouvaient dans leur domicile de la rue Lefrancq. Il ne s’agit pas, contrairement au cabinet Verhaeren, d’une reproduction aussi exacte que possible, mais de la recréation d’une atmosphère à partir d’objets authentiques. L’amoncellement hétéroclite fascine. On y distingue pêle-mêle des chaises d’église, des statues de la Vierge et de saints, des épées, des marionnettes en bois, des masques de carnaval, un petit diable tirant la langue, des affiches, des mannequins et un cheval de bois échappé d’une fête foraine. À la lecture de l’œuvre, peut-on imaginer l’écrivain dans un cadre différent? Le plus troublant est qu’il existe un autre cabinet Ghelderode reconstitué dans la Réserve précieuse de la bibliothèque de l’ULB grâce à des dons des héritiers de Jeanne de Ghelderode. On y retrouve le même genre de décor baroque et burlesque auquel s’ajoute la bibliothèque de l’écrivain. Ce jeu de miroir, qui convient parfaitement à l’œuvre du dramaturge, confirme qu’en Belgique, la logique est toujours déjouée.

Aux Archives et Musée de la littérature, le visiteur peut également découvrir le cabinet de Dominique Rolin donné par sa fille en 2012 et reconstitué en s’inspirant de photographies et d’un dessin réalisé par l’écrivaine elle-même.
La dernière de ces reconstitutions est la plus éloignée de la réalité. Il s’agit du cabinet de Max Elskamp et d’Henry Van de Velde, qui est plutôt une évocation au travers d’un décor fictif rapprochant les deux œuvres. Cette visite pourra une nouvelle fois se prolonger par celle de la réserve précieuse de l’ULB où se trouve un cabinet de Max Elskamp.

Dans leurs réserves, les Archives et Musée de la Littérature possèdent, en plus des manuscrits et des correspondances, bien d’autres objets intimes, et parfois insolites, ayant appartenus à des écrivains: des machines à écrire, mais aussi de la vaisselle, des mèches de cheveux, un costume de Thomas Owen, les pantoufles et la valise de Christian Dotremont ou le panier à chat de Jacqueline Harpman, pour ne citer que quelques exemples. Faute d’infrastructure muséale suffisante, ces collections sont mises en valeur par des expositions temporaires, comme celle qui a récemment ressuscité la vie dans le domaine de Missembourg autour de Marie Gevers et de Paul Willems.

Avec la rénovation de la Bibliothèque nationale, les Archives et Musée de la Littérature ne disposeront cependant plus d’un espace d’exposition permanent. Les futures expositions devront donc être montées à l’extérieur ou sous forme d’expositions virtuelles. Cette exploitation des possibilités qu’offre le numérique illustre la volonté de la directrice des AML, Laurence Boudart, de créer des canaux variés pour toucher différents publics.


Le musée Camille Lemonnier


Cette plongée dans l’Histoire de la littérature belge peut se poursuivre au premier étage du siège de l’Association des écrivains belges qui abrite le musée Camille Lemonnier. En 1946, la fille du romancier confia à l’association la gestion et la conservation de sa collection d’objets ayant appartenu à son père. 

L’émotion est immense lorsqu’on pénètre dans ces lieux et que l’on découvre le bureau sur lequel les objets, les livres, les lettres et les cartes sont disposés exactement comme ils l’étaient au moment de la mort de l’écrivain. Sur le buvard, on devine même la trace des derniers mots qu’il a écrits. Dans la salle contiguë sont exposées des œuvres qui lui ont appartenu, notamment son portrait par Van Strydonck, son buste par Jef Lambeaux, L’éternel printemps de Rodin, des tableaux de Van Rysselberghe, de Jean Delville… Une bibliothèque et un centre de documentation sont ouverts aux chercheurs.


Georges Rodenbach à Tournai


Après avoir rendu visite à Camille Lemonnier, l’amateur de littérature belge aura probablement l’envie de découvrir les traces matérielles qui subsistent du mouvement symboliste et, notamment, des lieux de travail de Maeterlinck et de Rodenbach. 

Dans l’esprit du public, Georges Rodenbach est associé à Bruges, ville dont il saisit l’ambiance étrange dans son roman Bruges-la-morte. Il est pourtant né à Tournai où est conservé son cabinet de travail. Celui-ci fut donné par son fils après la Seconde Guerre mondiale et fut exposé au musée du Folklore, où il resta visible jusqu’à l’année dernière. Dans le cadre de la réorganisation des musées tournaisiens, Jacky Legge a jugé qu’il était plus logique de le montrer au Musée des Beaux-Arts, dans le bâtiment construit par Victor Horta qui abrite, notamment, de très belles œuvres d’artistes belges de la fin du XIXe siècle. Si le cabinet n’est pas encore remonté, il est déjà possible d’y voir certaines des peintures qui s’y trouvaient et qui ont été restaurées, notamment des œuvres de Van Strydonck et de Rops.

La mise en valeur du patrimoine littéraire tournaisien s’est en outre enrichie par la création, au sein du musée du Folklore, d’un espace dédié à Henri Vernes, l’auteur qui a fait découvrir à la fois le monde et le plaisir de la lecture à des générations d’adolescents avec sa série Bob Morane.


Le cabinet Maeterlinck à Gand


Si pour visiter une maison où Maeterlinck a vécu, il faut se rendre en France, à Médan, où son château est ouvert sur rendez-vous, le Prix Nobel de littérature n’est pas oublié dans sa ville natale. Un hôtel particulier, la maison Vander Haeghen, abrite en effet son bureau, qui fut offert en 1973 par sa famille. Les meubles qui se trouvaient dans la villa Orlamonde à Nice, où Maeterlinck est décédé en 1949, s’intègrent parfaitement dans le cadre de cette ample demeure. Derrière la façade blanche du XVIIIe siècle, le visiteur est plongé dans l’ambiance de la fin du siècle et de la Belle Époque et peut notamment découvrir un salon chinois aux soieries éclatantes. À côté du cabinet de Maeterlinck, une petite exposition retrace sa carrière et présente quelques éditions remarquables de ses livres.


Le Bureau de Valère-Gille à la Bibliotheca Wittockiana


L’un des foyers de l’essor des Lettres belges à la fin du XIXe siècle fut la revue La jeune Belgique. Le souvenir de ce mouvement est conservé dans la Bibliotheca Wittockiana à Woluwe-Saint-Pierre. Ce musée, dédié aux arts du livre, est né de la passion de Michel Wittock qui le créa en 1983 pour exposer la collection exceptionnelle qu’il avait réunie. Il y intégra le bureau de son grand-père Valère-Gille, qui fut le collaborateur de la revue puis son directeur. Entre les lignes épurées du bâtiment moderne et le mobilier Art nouveau dessiné par l’architecte Paul Hankar, l’harmonie est totale. Dans la vitrine de la bibliothèque s’alignent des ouvrages dont la plupart sont dédicacés par leurs auteurs, ainsi que des lettres échangées avec des artistes plasticiens, des écrivains et des personnalités comme le Roi Albert Ier. Le musée conserve également de nombreux autres fonds et présente des expositions qui s’intéressent aussi bien à la reliure ancienne, aux livres d’art, aux collections privées qu’aux développements de la littérature numérique.


Le bureau de Charles Plisnier à la maison Losseau


Si Maurice Maeterlinck a reçu le Prix Nobel en 1911, il fallut attendre 1937 pour qu’un écrivain belge, en l’occurrence Charles Plisnier, reçoive le prix Goncourt. Sur la maison de la place Morichar à Saint-Gilles, où il avait l’habitude de réunir un groupe d’intellectuels et d’artistes, figure une plaque qui rappelle qu’il y écrivit les deux livres primés par l’Académie Goncourt, Mariages et Faux passeports. Son bureau se trouve par contre à la maison Losseau dans la ville où l’écrivain passa sa jeunesse, Mons. Il n’est cependant actuellement pas accessible en raison de travaux de restauration. 

Joyaux de l’Art nouveau, la maison Losseau est à jamais associée, pour les amoureux de littérature, au recueil d’Arthur Rimbaud, Une saison en enfer. C’est en effet Léon Losseau qui découvrit les exemplaires de l’édition originale que l’on croyait détruits. L’émotion est grande de pouvoir contempler ces minces plaquettes jaunies, tirées à compte d’auteur. La maison Losseau abrite également le Centre de Littérature hainuyère, qui, outre une bibliothèque, conserve de nombreux fonds comme le fonds Plisnier, le fonds Claire Lejeune et le fonds Marcel Moreau.


Simenon, des rues de Liège au château de Colonster


S’il est un auteur belge universellement connu, il s’agit de Georges Simenon. Dans sa ville natale, Liège, le promeneur peut mettre ses pas dans ceux de l’écrivain grâce à des plaques et une brochure disponible sur internet. Elles l’entraînent à la découverte des lieux où il a vécu et qu’il a décrits, de la place du commissaire Maigret, où trône une statue en bronze de son personnage emblématique et où se trouve sa maison natale, à la place Saint-Lambert, où il a acheté sa première pipe, en passant par l’école primaire qu’il a fréquentée et bien sûr la Caque, lieu de réunion d’artistes au fond d’une impasse, où l’on se croit plongé au cœur du Pendu de Saint-Pholien. Pour prolonger cette balade, on aurait rêvé que l’exposition Tout Simenon soit devenue permanente, mais le projet d’une maison Simenon ou d’un musée consacré à son œuvre, qui a été porté par son fils, John Simenon, semble, pour l’heure, abandonné.

La ville de Liège recèle cependant un trésor inestimable: le bureau de Simenon conservé au château de Colonster. De son vivant, l’écrivain a donné à l’université de Liège des meubles et des objets qui se trouvaient dans sa maison en Suisse. Laurent Demoulin, qui est conservateur du fonds Simenon, précise que la volonté de l’écrivain n’était pas de créer un espace muséal, mais un centre de recherche. Conformément à cette volonté, le cabinet n’est accessible qu’aux étudiants, aux chercheurs et à ceux qui travaillent sur l’œuvre. Toute autre ouverture au public doit faire l’objet d’une autorisation des ayants droit. Parmi les objets remarquables que peuvent découvrir ces privilégiés, figurent les portraits faits par Jean Cocteau, Maurice de Vlaminck ou Bernard Buffet ainsi que Tiki, le singe, dieu des éléphants, qui placé sur le bureau, à côté de la machine à écrire, fut le témoin des campagnes d’écriture de Simenon. Le fonds conserve surtout des manuscrits, les enveloppes jaunes sur lesquelles Simenon écrivait ses idées et les calendriers sur lesquels il consignait les jours d’écriture de ses romans.


L’espace Jacques Brel, le Centre belge de la bande dessinée et le musée Hergé


L’une des caractéristiques de la littérature belge est qu’un grand nombre d’auteurs se sont exprimés dans des genres populaires comme le roman policier, le fantastique ou la bande dessinée et les ont révolutionnés. Les chansons de Brel comme les personnages d’Hergé, de Peyo, de Franquin… font partie du patrimoine culturel mondial. 

Bruxelles pourrait-elle un jour connaître l’essor que Liverpool a connu grâce au tourisme engendré par les Beatles? Au bord de la Mersey, le musée qui leur est consacré, les maisons natales restaurées et ouvertes au public ainsi que des lieux mythiques comme le Cavern attirent les foules du monde entier.
À Bruxelles, on ne peut pas visiter la maison natale de Jacques Brel, mais un espace d’exposition lui est dédié à deux pas de la Grand-Place. Une mise en scène multimédia permet de s’immerger dans la vie et l’œuvre du chanteur-poète. Une promenade dans Bruxelles avec un audioguide proposant des chansons, des extraits d’interviews et de témoignages prolonge la visite.
L’amateur de bandes dessinées pourra, quant à lui, découvrir Bruxelles autrement en zigzaguant de rues en rues à la découverte des fresques où l’imaginaire des auteurs prend possession de la ville et la transforme en une gigantesque bibliothèque à ciel ouvert. La balade se terminera naturellement sous les verrières du bâtiment conçu par Victor Horta qui abrite le Centre belge de la bande dessinée. S’il présente une remarquable collection de planches originales, on n’y trouve cependant pas d’objets personnels, de crayons, de pinceaux, ni de tables de dessin. Enfin, tel un gigantesque livre tombé au milieu de Louvain-la-Neuve, le musée Hergé célèbre l’œuvre du créateur de Tintin et permet de comprendre la manière dont s’organisait le travail dans les studios Hergé.


Sur les pas des écrivains étrangers en Belgique


Le patrimoine littéraire en Fédération Wallonie-Bruxelles ne se limite toutefois pas aux traces des auteurs francophones de Belgique. De tout temps, la Belgique fut une terre de séjour, de voyage ou d’exil pour des auteurs étrangers parmi lesquels figurent Victor Hugo, Karl Marx, Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, Lord Byron, les sœurs Brontë, Paul Claudel, Octave Mirbeau, Marceline Desbordes-Valmore, Alexandre Dumas, Villiers de L’Isle-Adam, Stéphane Mallarmé, Alexandra-David Néel, Multatuli, Marguerite Yourcenar, Guillaume Apollinaire et tant d’autres. 

La ville de Stavelot s’enorgueillit ainsi de posséder « l’unique musée consacré à Guillaume Apollinaire au monde », un musée dont la présentation, fluide et didactique, a été repensée en 2018 et auquel s’ajoute un centre de documentation pour les étudiants et les chercheurs.
Il s’agit cependant d’une exception. Sur la carte hugolienne de l’Europe, des maisons rappellent le passage de l’écrivain aux quatre coins de la France, mais aussi à Vianden au Luxembourg, à Guernesey et, depuis peu, à Pasaia en Espagne. Les traces de son séjour à Bruxelles se réduisent à des plaques sur la Grand-Place de Bruxelles et sur la place des Barricades. S’il y eut de nombreuses manifestations organisées à Bruxelles pour les 150 ans des Misérables, rien de permanent n’en a découlé. De même, le fait que Victor Hugo ait écrit sa lettre « Aux concitoyens des États-Unis d’Europe » dans la ville qui est devenue la capitale de l’Europe n’est pas mis en évidence.

Le séjour mouvementé de Baudelaire ainsi que celui de Rimbaud et de Verlaine sont également de nature à attirer la curiosité du grand public, comme en témoigne l’exposition, pleine d’autodérision, consacrée au pamphlet de Baudelaire sur la Belgique à la Maison du Roi ou l’exposition « Verlaine, cellule 252 » qui s’est tenue à Mons en 2015. En dehors de ces événements, une plaque discrète, posée sur la Maison des notaires, indique que Baudelaire séjourna en ce lieu.

L’emplacement de l’hôtel « À la Ville de Courtrai », où logèrent Rimbaud et Verlaine dans la rue des Brasseurs, est mieux signalé et quelques recherches suffiront pour refaire le parcours tragique de la journée du 10 juillet 1873 des galeries Saint-Hubert à la place Rouppe.

Le promeneur pourra aussi sillonner le passage Marguerite Yourcenar, situé en bordure du parc d’Egmont, où sont reproduites des citations de l’écrivaine née à Bruxelles en 1903.

Les deux années passées par Paul Claudel en Belgique en tant qu’ambassadeur de France sont, quant à elles, rappelées par une stèle dans la rue Royale et une plaque dans l’église du Sablon.

De même, le séjour de Lord Byron est signalé sur la façade du 51 de la rue Ducale.

Il est, en revanche, peu probable que les passants remarquent la plaque dédiée aux sœurs Brontë, placée très haut sur le Palais des Beaux-Arts, tandis qu’Alexandre Dumas et Marceline Desbordes-Valmore, qui se maria à Bruxelles, semblent oubliés.

Enfin, un raide banc de bois était présenté comme celui sur lequel Karl Marx écrivit le Manifeste du parti communiste aux convives d’un restaurant chic de la Grand-Place, aujourd’hui fermé.

Bruxelles se prête ainsi à d’étonnantes promenades littéraires qui pourraient particulièrement intéresser les touristes.

Des visites guidées sur ce thème sont ponctuellement organisées par diverses associations et il existe un livre de Joël Goffin intitulé Sur les pas des écrivains à Bruxelles (Octogone). Malheureusement, les informations disponibles sur ce thème sur internet et dans les offices du tourisme sont assez difficilement accessibles et lacunaires.


Au terme de ce parcours, qui ne se veut pas exhaustif, la place de la Belgique sur la carte des patrimoines littéraires européens commence à s’esquisser: la Belgique francophone apparaît comme un territoire à la fois d’une grande richesse et d’une surprenante diversité, mais son patrimoine est encore trop méconnu et pourrait être davantage mis en valeur.

© François-Xavier Lavenne, revue Le Carnet et les instants 203, 3e trimestre 2019, Bruxelles


Notes

  1. https://www.litterature-lieux.com/
  2. http://www.litterature-lieux.com/guide.php
  3. La maison de l’auteur de Pallieter, Felix Timmermans, en fit longtemps partie, mais elle est aujourd’hui fermée.
  4. http://www.tento.be/OKV-artikel/literaire-musea-en-schrijvershuizen-geen-dag-zonder-regel
  5. Cf. René BEGON, « Une haute distinction française pour le Musée Verhaeren », Le Carnet et les Instants n° 201, janvier 2019, p. 27-30.

Metadata

Auteurs
François-Xavier Lavenne
Sujet
Maisons d'écrivains. Bureaux reconstitués. Belgique. Archives et musée de la littérature. 2019. Georges Simenon. Erasme. Emile Verhaeren. Maurice Carême. Adolphe Hardy. Groupe surréaliste Bruxelles. Camille Lemonnier. Georges Rodenbach. Maurice Maeterlinck. Valère Gille. Charles Plisnier. Jacques Brel. Hergé. Henri Vernes. Ecrivains étrangers Belgique.
Genre
Essai histoire littéraire
Langue
Français
Relation
Revue Le Carnet et les instants 203, 3e trimestre 2019, Bruxelles
Droits
© François-Xavier Lavenne, revue Le Carnet et les instants 203, 3e trimestre 2019, Bruxelles